L’éruption d’un mouvement mondial de manifestations de masse contre le génocide israélien à Gaza marque une étape historique dans la lutte des classes. Ce mouvement est dirigé objectivement contre tous les gouvernements capitalistes qui soutiennent l’État d’Israël contre Gaza. Des appels à mobiliser les travailleurs fusent à l’international, aux USA, en Belgique, en Espagne, en Turquie, ou en Italie pour bloquer les livraisons d’armes à Israël, alors que l’OTAN est déjà en guerre avec la Russie en Ukraine et en Syrie.
Une course est ouverte entre la montée de la lutte des classes et le plongeon des bourgeoisies dans une Troisième Guerre mondiale. Ceci révèle non seulement l’immobilisme des bureaucraties syndicales des grandes puissances impérialistes de l’OTAN qui arment Israël (USA, Allemagne, Royaume-Uni, France). Ceci soulève aussi le gouffre politique séparant le Comité international de la IVe Internationale (CIQI) trotskyste et sa section française, le Parti de l’égalité socialiste (PES), des partis petit-bourgeois de pseudo-gauche.
Les militants du PES ont interviewé des dirigeants des principaux partis de pseudo-gauche en France qui intervenaient dans les manifestations syndicales de soutien à Gaza. Ces entrevues pour le WSWS mettent en lumière les arguments intenables et réactionnaires qui sous-tendent la politique nationale de ces partis dans la crise actuelle:
1. Ils avouent qu’Israël massacre les Gazaouis mais refusent d’appeler des grèves internationales pour stopper les livraisons d’armes à Israël – arguant soit que ce n’est pas nécessaire, soit qu’ils seraient trop faibles pour le faire.
2. Ils proposent des mobilisations nationales ponctuelles, dominées par des bureaucraties syndicales qui négocient avec l’État policier impérialiste de Macron, et amputées des liens avec les luttes ouvrières dans d’autres pays qui sont nécessaires pour stopper le génocide et la guerre.
3. Ils tirent cette orientation soit de la fausse théorie du «socialisme en un seul pays» avancée par Staline contre l’Opposition de gauche fondée par Trotsky en 1923 dans le mouvement communiste; soit de partis qui ont rompu avec le trotskysme pour s’allier avec des bureaucraties staliniennes.
Le PES rejette toutes ces positions insoutenables. Il est possible et nécessaire de mobiliser la classe ouvière internationale contre le génocide et la guerre mondiale. Les partis qui se disent trop faibles pour le faire, alors qu’ils ont reçu des millions de voix dans diverses élections, révèlent leur faillite politique. Le PES appelle pour sa part à préparer la mobilisation de la classe ouvrière, en France et à l’international, en grève et en lutte contre la livraison d’armes à Israël et contre le génocide.
Stopper le génocide et la guerre nécessite la formation d’organisations de la base, et l’Alliance ouvrière internationale des comités de la base. Ceci permettrait d’unifier luttes ouvrières, bloquer l’industrie, et de faire chuter les gouvernements capitalistes complices de génocide. La faiblesse essentielle du mouvement actuel, dominé par les bureaucraties syndicales, est qu’il ne lutte pas contre les gouvernements impérialistes de l’OTAN, qui soutiennent le génocide alors que le nombre de manifestants continue à croître à chaque mobilisation ponctuelle.
Le PES affirme que les conditions objectives existent pour mobiliser la classe ouvrière en France et à l’international, bloquer l’économie, stopper le génocide et ôter le pouvoir aux cliques capitalistes nationales fauteurs de guerre. Ceci poserait directement la question de la révolution socialiste internationale.
Pour réaliser ce potentiel, toutefois, il faut construire non seulement des organisations de lutte dans la classe ouvrière, mais aussi une direction revolutionnaire internationale opposée au diverses mouvances politiques nationales liées aux bureaucraties contre-révolutionnaires. La tendance en France qu’il faut construire dans ce sens est le PES, qui défend de la politique trotskyste du CIQI contre le stalinisme et le révisionnisme petit-bourgeois de pseudo-gauche.
Le rôle contre-révolutionnaire des staliniens du PCF et du PCRF
Dans les manifestations pro-Gaza à Paris, les journalistes du WSWS ont rencontré les bureaucrates du Parti communiste français (PCF) stalinien ainsi que leurs satellites politiques. Ian Brossat, le porte-parole du PCF et sénateur de Paris, a dit au WSWS qu’il défend «la nécessité d’un cessez-le-feu. On ne peut pas laisser le peuple palestinien se faire massacrer comme ça.»
Brossat a traité par euphémisme le soutien affiché de Macron à Netanyahou lors de son voyage à Israël de «silence» de Macron sur Gaza. A propos de la politique de Macron, il a dit: «On a une France qui aujourd’hui est très silencieuse, très discrète, et qui n’est pas suffisamment à l’offensive pour la nécessité de deux Etats, Israël bien sûr mais un Etat palestinien, aussi, qui doit être libre et souverain.»
A propos des appels ouvriers aux USA, en Belgique, en Turquie et au-delà à stopper les livraisons d’armes d’Israël, il a brièvement dit: «C’est tout à leur honneur.»
Mais quand le WSWS a demandé si le PCF et les directions syndicales appeleraient les travailleurs en France à rejoindre ce mouvement international, Brossat a refusé de prendre position. Il s’est borné à répéter que le PCF appelle à des manifestations ponctuelles dans la rue: «Pour ce qui concerne le Parti communiste, on est à cette manifestation et on sera de toutes les mobilisations qui permettront d’exprimer la nécessité d’un cessez-le-feu, de la paix.»
Le WSWS a aussi interviewé Franz et Marie, deux membres du Parti communiste révolutionnaire de France (PCRF), qui a rompu avec le PCF pour s’aller au Parti communiste grec (KKE). Le PCRF défend les crimes de Staline – les Procès de Moscou et l’assassinat des Vieux Bolchéviks, les Grandes Purges de 1936-1838, et l’assassinat de Trotsky en 1940. Il justifie ainsi son soutien à l’immobilisme politique que les bureaucraties syndicales tentent d’imposer aux travailleurs.
Franz a dit: «On soutient totalement la résistance populaire palestinienne qui s’organise à Gaza et en Cisjordanie. Le gouvernement Macron comme l’État bourgeois impérialiste français en général est en soutien total à Israël.» Il a aussi applaudi platoniquement l’appel à stopper les livraisons d’armes à Israël: «Ce sont des formes de lutte de classe qu’il faut mener, dans les secteurs de production d’armes comme dans les secteurs de circulation, pour qu’il n’y ait pas ces livraisons-là.»
Mais interrogé sur la possibilité de lancer un appel aux travailleurs de passer outre les bureaucraties syndicales et rejoindre le mouvement international pour bloquer l’envoi d’armes vers le génocide à Gaza, Franz a insisté que c’était impossible. Il a dit: «Dans plusieurs localités où nous sommes implantés, nous avons des discussions avec les directions syndicales. Mais c’est plus avec des directions syndicales au niveau local … On ne va pas avoir la prétention d’essayer de discuter avec la direction confédérale nationale de la CGT.»
Marie a tenté de justifier cette capitulation au génocide à Gaza en citant la théorie du «socialisme en un seul pays» de Staline. Elle a rejeté la construction d’un mouvement révolutionnaire international: «On est contre les thèses du trotskysme … On est pour des révolutions nationales dans chaque pays, alors que les trotskystes disent que cela se fera que sur le plan mondial. Nous on dit non, ça peut se faire dans divers pays».
Interrogée sur son opinion de la validité de la théorie du «socialisme en un seul pays» après que la bureaucratie stalinienne a dissous l’Union soviétique en 1991, Marie a défendu le stalinisme. Elle a prétendu que la dissolution de l’URSS était la faute de la critique partielle faite en 1956 par le dirigeant soviétique Nikita Khroutchev des meurtres de masse commis par Staline contre les marxistes en Union soviétique.
Elle a dit, «A partir du rapport de Khroutchev en 1956, on a été en pente descendante. Maintenant on voit en Union soviétique ce qui se passe. … Il y a eu beaucoup de mensonges racontés à propos de Staline, on a essayé de descendre l’application de son socialisme. C’était la bonne voie qu’il empruntait.»
Ces commentaires du PRCF et du PCF soulignent que dans l’analyse finale, le blocage d’une lutte ouvriére contre le génocide à Gaza a ses racines dans un soutien nationaliste pour le génocide politique mené par Staline visant le mouvement bolchévique et trotskyste.
Le rôle antitrotskyste du NPA et de LO
Toutes les organisations qui interviennent dans les manifestation pro-Gaza ne défendaient pas si ouvertement une position nationaliste stalinienne. La plupart descendent de divers renégats petit-bourgeois du trotskysme. Mais ces forces travaillent étroitement avec les appareils staliniens dans les milieux syndicaux et universitaires, oeuvrant à bloquer une mobilisation contre la guerre, Macron et le génocide à Gaza. C’est le cas notamment du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et de Lutte ouvrière (LO).
Le NPA descend des forces dirigées par Michel Pablo et Ernest Mandel qui ont fait scission avec le CIQI et le trotskysme en 1953. Rejetant l’analyse trotskyste du rôle contre-révolutionnaire du stalinisme, les pablistes cachaient comment les appareils staliniens avaient dissous comités ouvriers et maquis de résistance après la 2e Guerre mondiale, afin de bloquer une révolution socialiste lors de la chute du régime fascistes. Ils ont appelé à dissoudre la IVe Internationale via un «entrisme sui generis» dans les organisations staliniennes et nationalistes.
Les militants pablistes ont fondé le NPA en 2009 en rejetant toute filiation, même purement symbolique avec le trotskysme, et en lançant des appels à recruter des dirigeants staliniens, social-démocrates ou anarchistes dans leur organisation.
Le WSWS a interviewé Damien, cheminot et membre de la direction nationale du NPA. Il a dit: «Ce qui se passe à Gaza, c’est un massacre horrible, de toute façon nous ne sommes pas les seuls à le dénoncer. Il y a des centaines de milliers voire peut-être des millions de personnes dans le monde à dénoncer le massacre en cours. Concrètement, on a affaire à une opération de nettoyage ethnique. … Le gouvernement Macron est complice, même responsable comme tous les gouvernements impérialistes de cette planète. Il est allé en Israël pour appuyer la politique de Nétanyahou».
Interrogé sur les appels à mobiliser la classe ouvrière en France et à l’international contre le génocide à Gaza, Damien a répondu: «On est solidaire de ces initiatives. Ce sont des vidéos qui font le tour du monde à chaque fois.»
Toutefois, ayant proclamé la solidarité ouvrière internationale contre le génocide, il a refusé comme Brossat au PCF d’appeler à mobiliser les travailleurs contre le génocide et les livraisons d’armes à Israël. Il est borné à proposer des manifestations de rue ponctuelles à l’appel des bureaucraties syndicales: «Nous de toute façon on appelle à participer à toutes les mobilisations qui sont en cours. Donc bien sûr à venir massivement dans la rue. … L’étape devant nous, c’est de massifier ces manifestations. En tout cas, c’est l’étape qui est devant nous.»
Cette même position émane de Lutte ouvrière (LO), un groupe fondé en 1956 qui appelle à bâtir un mouvement national en France. LO rejette l’appel de Trotsky à bâtir la IVe Internationale et dénonce les trotskystes français pour être intervenus au sein des mouvements de résistance ouvriers en Europe pendant la 2e Guerre mondiale. LO a dénoncé cette lutte héroïque, en la traitant de «nationaliste». LO insiste aussi que la scission de 1953 entre le CIQI et le pablistes orientées vers les bureaucraties staliniennes n’avait pas d’importance principelle.
Le WSWS a interviewé Pascal, un dirigeant de LO, qui a renvoyé dos à dos les atrocités de l’armée israélienne et le soulèvement palestinien contre le blocus illégal de Gaza. Il a dit au WSWS: «Suite à l’attaque odieuse du Hamas le 7 octobre, la réponse du gouvernement israélien est une réponse guerrière. On voit que c’est le massacre à Gaza».
Pascal a carrément nié qu’un génocide soit en cours à Gaza, en disait: «On parle de massacre, on voit aujourd’hui le chiffre de 11.000 morts à Gaza avec des dizaines de milliers de blessés. Il y a des heurts des colons avec le soutien de l’armée israélienne, voilà. Je ne parlerais pas de génocide mais de massacre».
Pascal a pris ses distances de la politique des puissances de l’OTAN envers la guerre, qu’il a mise exclusivement sur le compte des intérêts financiers des fabricants d’armes: «Macron est derrière l’État d’Israël, il parle de paix mais il a choisi son camp. L’impérialisme français est derrière l’impérialisme américain, c’est le soutien total à l’État d’Israël. … Maintenant évidemment, les capitalistes de l’armement vivent de l’existence de conflits.»
Quand le WSWS a demandé pourquoi les appareils syndicaux n’appellent pas à la grève pour bloquer les livraisons d’armes à Israël, Pascal a répondu: «Je n’en sais rien. La manifestation aujourd’hui est appelée par tous les partis de gauche, par les syndicats, les associations.»
Il a toutefois fermement rejeté l’idée que LO pourrait faire appel à ses millions d’électeurs pour qu’ils se mobilisent pour bloquer les livraisons d’armes à Israël. Il a dit: «On fait des voix dans des élections, mais finalement on est un petit parti. On n’a pas pignon sur rue pour que la classe ouvrière en France puisse demain se battre, lutter pour mettre fin à ce conflit.»
En réalité, le NPA et LO ont tous deux reçu des millions de voix au cours de nombreuses élections pendant lesquelles les médias capitalistes les présentaient faussement comme des «trotskystes». Leur refus de lutter pour mobiliser ce soutien en des luttes ouvrières contre le génocide et la guerre démontre qu’ils mènent leur politique dans le cadre du «dialogue social» entre les bureaucraties syndicales nationales et l’État policier de Macron. Or, c’est précisément ce cadre national étriqué et pourri qu’il s’agit de rompre afin de stopper la guerre et le génocide à Gaza.
Le lambertisme et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon
Finalement, le WSWS a interviewé plusieurs dirigeants de la tendance lambertiste dans les mobilisations pro-palestiniennes.
Ces partis émergent de l’Organisation communiste internationaliste (OCI), qui fut de 1953 à 1971 la section française du CIQI, position occupée aujourd’hui par le PES. En 1971 l’OCI a fait scission avec le CIQI et rompu avec le trotskysme afin de participer sur une perspective nationale à la construction du Parti socialiste (PS) bourgeois de François Mitterrand et l’Union de la gauche entre le PS et le PCF. Un de ses membres, Lionel Jospin, est devenu premier ministre PS d’un gouvernement austéritaire PS-PCF-Verts de 1997 à 2002.
L’ex-membre de l’OCI qui est le plus en vue aujourd’hui est sans doute Jean-Luc Mélenchon, un ancien ministre PS du gouvernement Jospin qui dirige aujourd’hui la France insoumuse (LFI). Il a reçu presque 8 millions de voix aux présidentielles de 2022, alors que l’électorat ouvrier urbain cherchait une alternative à Macron et à la candidate néo-fasciste Marine Le Pen.
Le WSWS a interviewé Jérôme Legavre, un membre du Parti ouvrier indépendant (POI) lambertiste et député LFI à l’Assemblée nationale, à une mobilisation pro-Gaza.
Interrogé sur l’offensive israélienne contre Gaza, Legavre a dit: «Ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux, outre le fait que c’est un massacre et un carnage innommable … On est en train d’assister à une campagne d’épuration et de nettoyage ethnique. Je suis totalement et inconditionnellement du côté de ceux qui, depuis le début des bombardements, exigent un cessez-le-feu immédiat.»
Legavre a ajouté que Macron fait «une politique de soutien à la politique du gouvernement israélien, sur toute la ligne.»
Quand le WSWS a demandé s’il estimait qu’un gouvernement qui soutient un génocide peut être légitime et ce que LFI voulait faire, Legavre a réagi en proposant une action parlementaire: «La légitimité du gouvernement Macron, on pourrait en dire beaucoup. … On va s’absenter (lors de la prochaine manif) et déposer une énième motion de censure» contre Macron à l’Assemblée nationale.
Le WSWS a fait observer que les motions de censure de LFI à l’Assemblée sont systématiquement rejetées car LFI n’y dispose que d’une petite minorité, et a ensuite soulevé la question de la mobilisation de la classe ouvrière en lutte contre la guerre.
Interrogé sur pourquoi les appareils syndicaux français ne lancent aucun appel à mobiliser les travailleurs à l’international pour stopper la guerre, Legavre a répondu: «Ça je ne sais pas, je n’ai pas de réponse à cela. Il y a une position nette … ils sont sur la ligne d’un cessez-le-feu.»
Quand le WSWS a soulevé que Mélenchon a 8 millions d’électeurs, concentrés dans les quartiers ouvriers des grandes villes France, et a demandé pourquoi Mélenchon n’appelait pas à mobiliser ses électeurs en grève contre le génocide, Legavre a répondu: «Ce n’est pas un appel de Mélenchon à la grève générale qui aurait provoqué la grève générale, mais il y a une chose qui est sûre. C’est lui qui est allé le plus loin.»
Quand le WSWS a demandé si la difficulté qu’a LFI à appeler à la grève et à une lutte internationale est liée à la présence dans son sein de forces comme François Ruffin qui travaillent avec Macron et appellent à un soutien à Israël, Legavre a répondu que cela n’avait aucune importance: «Je n’ai pas suivi. Je sais qu’il y a des polémiques sur ce terrain-là. Mais en ce moment il y a un peuple qui est en train de se faire massacrer. Donc très franchement, ces petites querelles, je les trouve dérisoires et je n’y accorde aucune importance. Ruffin, je m’en tape.»
Le WSWS a également brièvement interviewé Daniel Gluckstein, l’assistant de feu Pierre Lambert, le dirigeant historique de l’OCI pendant sa scission avec le CIQI. Gluckstein a pour sa part dirigé une scission avec le POI alors que celui-ci s’alliait à Mélenchon. Les partisans de Gluckstein sont à présent regroupés dans le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID), qui couvre le flanc gauche du POI et de Mélenchon.
Quand Gluckstein a compris qu’il était face à un journaliste du WSWS, il a de but en blanc dénoncé hystériquement David North, le président du Comité de rédaction international du WSWS et du Parti de l’égalité socialiste (SEP) états-unien, et refusé l’entrevue.
Il a dit: «Je ne donne pas d’entrevue à David North! Nous sommes une organisation démocratique et ouvrière. Vous êtes ce que vous êtes. Je ne donne pas d’entrevue à David North!»
Cette explosion verbale souligne le charlatanisme de Gluckstein. Il est impossible de défendre le bilan historique du lambertisme, son alliance avec le PS bourgeois discrédité, et son suivisme vis-à-vis les appareils syndicaux nationaux, alors que l’impérialisme français et ses alliés intensifient leurs guerres et leur soutien à un génocide à Gaza. Ainsi Gluckstein, qui connaît les critiques faites du lambertisme par le CIQI et le PES, est même obsédé par la personne de David North.
Mais il se garde bien d’évoquer le CIQI ou le PES français dans la presse du POID, afin de bloquer toute discussion sérieuse de questions politiques et historiques au sein de son propre parti. C’est pour cela qu’il est terrifié par la présence dans une manifestation d’un reporter du WSWS qui veut simplement lui poser des questions.
Le propre d’une période révolutionnaire est que le cours des événements démasque les charlatans et les poseurs politiques comme Gluckstein et ses confrères politiques. Le mouvement mondial des travailleurs et des jeunes contre le génocide à Gaza, l’intensification de la guerre mondiale menée par l’OTAN, les inégalités sociales et la montée de la répression policière entre en conflit sur tous les points avec les bureaucraties procapitalistes. Elle impose la nécessité d’une rupture politique avec les serviteurs nationalistes et antitrotskystes de ces appareils.
Le programme politique qui correspond à la nécessité objective d’une lutte révolutionnaire internationale émerge de la défense du trotskysme par le CIQI et en France par le PES.