Votez pour la liste du Comité de la base aux élections du comité d’entreprise de la BVG à Berlin !
- Halte à la dictature du syndicat Verdi !
- Créez des comités d'action de la base indépendants dans tous les dépôts et services
- Halte à la privatisation de la BVG! Pour 30 pour cent de salaires en plus!
- Un temps de rotation de 20 minutes et des pauses entièrement payées!
- Pas un centime pour le réarmement et la guerre !
- Arrêtez le génocide à Gaza !
Chers collègues
Nous vous appelons à voter pour la liste «Comité d'action des travailleurs des transports» aux prochaines élections du comité d'entreprise de la Compagnie des transports berlinois (BVG) à la mi-novembre.
Nous participons à ces élections pour bâtir de nouvelles structures de lutte qui nous permettront, à nous, travailleurs de la base des transports, d’intervenir directement dans les conflits du travail.
Notre objectif est de développer la grande force et la puissance que nous avons en tant que travailleurs. Nous voulons renforcer la confiance en soi de ceux qui font fonctionner la ville et le pays. Nous ne sommes pas des quémandeurs ni des mendiants. Nous avons des droits!
Et nous savons qu’une lutte commune de tous les travailleurs des transports paralyserait la capitale en un rien de temps et recevrait un grand soutien de la population.
Nous sommes confrontés à des affrontements majeurs. La direction de la BVG et le Sénat de Berlin prévoient des attaques sociales massives dans le cadre de nouvelles mesures de privatisation. Ces attaques sont liées à un assaut général contre les droits de tous les travailleurs. Pour financer des dépenses de réarmement exhorbitantes, on casse tous les services publics à coups de mesures d'austérité. Tous les aspects de la vie sociale doivent être subordonnés à la politique de guerre.
Lorsque Andy Niklaus, notre tête de liste, a appelé au printemps dernier à soutenir les étudiants de l’Université Humboldt et leur protestation contre la terreur des bombardements à Gaza, il a été immédiatement suspendu de son travail. Mais Niklaus n’a pas cédé. Il a réussi à repousser cette atteinte à la liberté d’expression et a souligné que nous ne pouvons agir contre la privatisation et le vol des salaires que si nous nous attaquons également à la politique de guerre.
Nous ne sommes pas de quémandeurs ! Nous avons des droits !
Pour développer notre force, il est nécessaire de briser la dictature de l'appareil syndical de Verdi. Nos candidatures font partie d’une rébellion croissante contre Verdi.
Si nous sommes élus au comité d’entreprise, nous dénoncerons sans relâche la collaboration et la collusion qui existent entre les responsables de Verdi et la direction de la BVG ainsi qu'avec le Sénat de Berlin [l’exécutif du Land de Berlin] et tous les partis du Bundestag (le parlement allemand).
Tout le monde ici connaît les lamentables conditions de travail: équipes insupportables, charge de travail toujours plus forte, bas salaires. Tout cela a été approuvé par Verdi et par la majorité précédente du comité d'entreprise. Les responsables de Verdi au conseil de surveillance et au comité d'entreprise agissent en tant que conseillers de l’entreprise et soutiennent les programmes d'austérité au nom de «l'amélioration de la compétitivité», autrement dit de la hausse des profits.
Nous abolirons le secret professionnel au sein du comité d’entreprise. Aucun contrat, aucun accord de service ou accord d'entreprise ne doit être signé sans une discussion et un vote préalables des salariés!
La situation dans les dépôts devient de semaine en semaine de plus en plus insupportable. Des centaines de postes de conducteurs et de techniciens restent vacants, car personne ne veut s'infliger le stress d'un bas salaire et de conditions de travail désastreuses. Ceux qui maintiennent les transports en commun en y consacrant toutes leurs forces tombent de plus en plus souvent malades. À cela s'ajoute à présent la nouvelle vague du coronavirus. Beaucoup ruinent leur santé à vie. Le risque d'accidents graves du travail et de la circulation dus au surmenage ne cesse d'augmenter.
Nous sommes des adversaires intransigeants de la privatisation progressive de la BVG et d’autres secteurs du système de transport en commun. Des prestataires de services privés, comme Schröder-Reisen d’Ulm, qui s’étend à Berlin et a repris une partie des bus Flix, tentent de reprendre de plus en plus de lignes de bus de la BVG. Leur objectif est clair: des coupes sociales radicales, des baisses de salaires et l’augmentation des bénéfices.
Les droits des travailleurs passent avant les profits
Les dirigeants de Verdi nous répètent sans cesse que la détérioration de nos conditions de travail et l'intensification de notre exploitation sont inévitables face à la concurrence internationale et à la concurrence accrue sur le plan national. En même temps, ils se remplissent les poches, tout comme la direction.
Ils ne font par là que prouver que nos intérêts en tant que travailleurs sont incompatibles avec le système de profit. Le capitalisme est en faillite. C’est pourquoi nous défendons le vieux principe socialiste du mouvement ouvrier selon lequel nos intérêts et nos besoins en tant que travailleurs et les besoins de l’ensemble de la population priment sur les profits des investisseurs, des spéculateurs et des super-riches.
C’est de ce point de vue que nous organiserons la résistance contre la politique d’austérité. Pour cela, il est nécessaire de connaître notre adversaire.
La dégradation constante de nos conditions de travail ne vient pas juste des idées des membres du conseil d’administration de la BVG, elle fait partie d’une attaque généralisée contre les droits de tous les travailleurs menée par les entreprises, les syndicats et le gouvernement. L’inflation galopante, l’augmentation constante des prix et des loyers font baisser les salaires réels de tous les travailleurs. Et des licenciements collectifs sont organisés maintenant dans l’industrie au nom de la «compétitivité». On casse les services publics et les entreprises d’État en les privant d’argent au profit de la politique de guerre.
La concurrence internationale trouve son pendant dans la politique de guerre. Tout comme ils foulent aux pieds les droits des travailleurs à l’intérieur, ils font valoir agressivement leurs intérêts économiques à l'échelle mondiale par la force militaire. Quatre-vingt-trois ans après la guerre d'extermination d'Hitler, des chars allemands sont à nouveau lancés contre la Russie et à Gaza, le gouvernement allemand revient aux méthodes du génocide.
Verdi soutient cette politique de guerre et veut étouffer toute opposition contre elle. En marge du dernier congrès de Verdi, en septembre dernier, son président national, Frank Werneke, a déclaré: «Je suis absolument favorable à la création d’un fonds spécial [les 100 milliards d’euros pour l’armée allemande]. C’est nécessaire, et 100 milliards d’euros ne suffiront probablement pas du tout.»
Pour nous, cette politique signifie toujours plus de coupes budgétaires et pour des millions de personnes à Gaza, au Liban, en Ukraine et en Russie, elle signifie des souffrances indescriptibles qui touchent directement nombre de nos collègues. Si vous ne le croyez pas, vous pouvez parler à Ali Mohamed, qui est candidat sur notre liste et qui a perdu la plupart de sa famille au Moyen-Orient.
Pour la solidarité internationale
Si nous ne voulons pas être conduits comme du bétail à l’abattoir, nous devons lutter contre cette politique et associer la lutte pour des salaires plus hauts et de meilleures conditions de travail à la lutte contre le réarmement militaire et la guerre. Nous devons opposer à la logique de la guerre et de la concurrence internationale la solidarité des travailleurs du monde entier.
Nous sommes internationalistes parce que nous savons que les travailleurs du monde entier sont confrontés aux mêmes problèmes et qu'ils ne peuvent faire gagner leurs revendications légitimes qu'ensemble. Nous défendons non seulement nos collègues immigrés, mais aussi les réfugiés et les demandeurs d'asile. Nous sommes déjà en contact avec les comités d'action des chauffeurs de bus à Londres, à Munich et dans de nombreuses autres villes et nous nous sommes regroupés au sein de l'Alliance ouvrière internationale des comités de base. Nous ne parlons pas seulement de solidarité internationale, nous l'organisons!
C’est pourquoi nous nous opposons à la liste «Kraft durch Basis» (La Force par la base), qui critique Verdi mais accueille dans ses rangs des membres du parti d’extrême droite AfD (Alternative pour l’Allemagne). Nous rejetons catégoriquement toute collaboration avec des gens d’extrême droite et des fascistes. Quiconque connaît l’histoire des mouvements sociaux à la BVG – notre entreprise a été fondée il y a près d’un siècle, en 1928 – sait combien il est erroné et dangereux de soutenir l’extrême droite parce qu’on est en colère contre l’appareil syndical corrompu.
Chers collègues, nous savons que beaucoup sont indifférents et défavorables envers les élections au comité d’entreprise parce qu'ils savent par expérience que les problèmes fondamentaux ne changeront pas. C'est pourquoi nous soulignons que nous lions notre candidature à la création du «Comité d'action des travailleurs des transports» et de nouvelles structures de lutte.
Alors utilisez votre droit de vote pour relancer la résistance!
Participez à nos réunions électorales en ligne, où nous discuterons des prochaines étapes concrètes! Consultez cette page pour connaître les dates et les liens vers les prochaines réunions.
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(Article paru en allemand le 18 octobre 2024)